Faire face au mal de dos

Le mal de dos ou plus exactement les maux de dos accablent bon nombre d’entre nous. Fréquents, ils peuvent aussi devenir aigus ou chroniques. Dans ce dossier consacré au « mal du siècle », comme on le qualifie souvent, « Que Choisir Santé » a choisi de s’attacher aux douleurs du bas de dos, plus courantes et plus problématiques : lombalgie, sciatique, lumbago… Elles sont disséquées au fil des interrogations récurrentes des malades : pourquoi a-t-on mal au dos ? Quels sont les facteurs de risque ? Les gestes ou postures à éviter ? Quelle place accorder aux traitements habituels ? Aux thérapeutiques alternatives ou à la chirurgie ? Peut-on faire du sport, et sous quelle forme ? Pratique, ce dossier fournit des conseils très concrets et s’appuie sur les dernières études menées sur la question.

Chiffres toujours en trompe-l'oeil

Le troisième rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national du cancer (INCa) sur 53 types de cancer montre une amélioration du taux de survie à 5 ans des principaux cancers, et notamment du cancer de la prostate et du sein. Mais « Que Choisir Santé » émet les mêmes critiques sur la présentation de ces résultats qu’il y a 3 ans (cf. « Que Choisir Santé » no 73 de septembre 2013) : les surdiagnostics grossissent artificiellement les chiffres. Pour la première fois, toutefois, des estimations de la survie à 15 ans ont été données. Il faudra encore attendre pour évaluer de réels progrès thérapeutiques.

Le rôle de l'activité physique

Éviter les chutes nécessite d’avoir de la force et un bon équilibre, surtout pour les personnes âgées. Pour la première fois, une étude a analysé les effets d’un programme soutenu et structuré d’exercice physique sur la prévention des blessures liées aux chutes de plus de 1 600 personnes âgées de 70 à 89 ans. Au bout de 2 ans et demi, les auteurs n’ont pas noté d’effet significatif de ce programme comparé à de simples ateliers d’éducation thérapeutique. Toutefois, avant de conclure dans un sens ou un autre, d’autres études sont nécessaires, les résultats ayant été probants chez les hommes.

Une étude positive

Pour soulager leur fatigue, leurs maux de tête ou leurs douleurs chroniques, de nombreux patients souffrant des symptômes de la fibromyalgie essaient des méthodes complémentaires comme l’acupuncture, puisqu’aucune thérapie médicamenteuse n’a prouvé son efficacité à ce jour. Une étude randomisée a comparé l’effet d’une « vraie » acupuncture adaptée à ces douleurs à de « fausses » séances (placebo). L’acupuncture individualisée semble prometteuse, elle a mieux soulagé les douleurs, la fatigue et l’anxiété causées par la fibromyalgie.

Quel régime ?

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) se caractérise par des douleurs abdominales, des ballonnements, un inconfort digestif. Une étude suédoise a comparé deux stratégies alimentaires proposées aux personnes qui en souffrent : le régime Fodmap, un régime restrictif excluant totalement, dans un premier temps, les aliments à forte teneur en sucres qui fermentent dans l’intestin, puis réintroduisant progressivement ceux qui ont été tolérés, à l’encontre des classiques recommandations diététiques. Au bout d’un mois, les deux groupes de patients ont ressenti une même amélioration des symptômes intestinaux, mais les auteurs ont aussi observé une baisse importante de leurs apports caloriques. Aussi préconisent-ils un contrôle médical pour éviter tout risque de malnutrition.

Peut-être en diminution

En s’appuyant sur les données de l’étude dite de Framingham qui suit, depuis 30 ans, l’état de santé de milliers de personnes et l’évolution des cas de démence, des chercheurs américains et français ont mis en évidence une baisse de 20 % environ tous les 10 ans du taux de démence, dont un déclin plus prononcé pour les démences vasculaires ou post-AVC attribuables aux maladies cardiovasculaires. Les auteurs suggèrent que la prévention et une meilleure prise en charge des maladies cardiaques pourraient retarder voire réduire certains types de démence.