Transport aérien : EasyJet a tout remboursé

Notre argent est-il bien employé ?

Le consommateur paye une écocontribution pour de nombreux biens de consommation afin de s’assurer que ces objets auront une fin de vie respectueuse de l’environnement : 1,8 milliard d’euros ont déjà été récoltés, 5 milliards le seront en 2025. En premier lieu, on étudie la prévention, pour ne pas produire un déchet, ensuite le réemploi, et enfin le recyclage : l’incinération (énergivore) et la mise en décharge doivent être évitées à tout prix. Mais comment s’organise ce vœu pieu du législateur européen avec délégation de service public par des éco-organismes privés et quels obstacles demeurent, puisque la majorité des déchets sont encore mis en déchetterie ou brûlés ? Que Choisir a enquêté : la collecte s’avère insuffisante et un test dans 15 enseignes parisiennes démontre que la notion de reprise obligatoire est comprise de façon inégale, en dépit de la loi… Les déchetteries doivent se moderniser, les filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) se multiplient et le tri se complique d’autant, requérant des agents « valoristes » expérimentés. Il existe aussi des impasses techniques pour certains plastiques et textiles et les coûts supportés, notamment la taxe générale sur les activités, posent question entre les mairies, les producteurs et les consommateurs, le principe « pollueur-payeur » étant réclamé par certaines associations. Un encart rappelle ce qui est recyclable, un autre comment se débarrasser de ses objets en limitant les dégâts (économie sociale et solidaire, ressourcerie, don…).

Double paiement

C’est en achetant un véhicule qu’Élisabeth Pellegrino a été victime d’une escroquerie. Alors que le concessionnaire automobile lui avait adressé par courriel un RIB pour payer le solde de la vente, sa messagerie a été piratée. Sans le savoir, la cliente a fait le virement à un escroc. Dans l’attente d’une réponse de sa banque, elle espère obtenir un remboursement partiel voire total puisque, pour prendre possession de sa voiture, elle a dû payer une seconde fois.

La production nationale boudée

Un phénomène récent inquiète les apiculteurs français qui peinent à écouler leur production de miel. Comme l’attestent les importations, certains conditionneurs se fournissent en Chine ou en Europe avant de commercialiser leur miel dans les différents circuits de distribution à des prix inférieurs à ceux du miel français. L’inflation explique aussi une baisse de la consommation : la pâte à tartiner ou la confiture remplacent de plus en plus le miel. Depuis 2022, les obligations d’étiquetage imposent de préciser les origines géographiques des mélanges de miel, une garantie au regard des fraudes dont les miels étrangers sont souvent l’objet.

Un procès hors norme

Un procès pour trafic de déchets entre la Belgique et la France a eu lieu fin décembre 2023 au tribunal correctionnel de Lille. En attendant la décision, le 30 janvier, les prévenus risquent de lourdes peines de prison (18 mois à 6 ans) et des amendes élevées pouvant atteindre 50 000 €.

Tout le monde veut vendre sa place

Après le site Viagogo, tristement célèbre pour ses arnaques dans la revente de billets de spectacle, Reelax Tickets propose une de billets revente légale et sécurisée, quasiment unique en France. Il est regrettable que les sites officiels vendeurs primaires des billets n’offrent pas un système de revente, pourtant techniquement facile à mettre en place. En fait, le rachat de billets représenterait une part minime de ce marché de seconde main. En France, seuls les producteurs sont en droit de vendre des billets de spectacle et peu autorisent d’autres vendeurs à s’en occuper.

Sale temps pour la santé et la nature

Que Choisir dresse un bilan à la baisse des mesures de soutien prises en 2023 en France et en Europe en faveur de la protection de l’environnement et de la santé. Malgré quelques avancées, le Parlement européen a en effet rejeté des textes majeurs sur l’utilisation des pesticides (le Pacte vert prévoyait une réduction massive de l’usage des phytosanitaires) et en a reporté de nombreux autres sur l’environnement (bisphénols, PFAS, etc.) et l’alimentation (dont sur le Nutri-Score). Ces décisions reflètent la montée des populistes au sein de l’Union et le poids important des lobbies économiques.

Les hôteliers ont la main lourde

Les prix de l’hôtellerie parisienne flamberont-ils lors des jeux Olympiques de 2024 ? Pour le savoir, l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir a comparé les 20 et 21 décembre 2023 les tarifs de chambres doubles dans 80 hôtels de 3 et 4 étoiles situés sur le parcours de 6 km de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain par rapport aux tarifs pour les 12 et 13 juillet. Si 50 % ont déclaré ne plus avoir de disponibilités – était-ce réel ou dans le but de proposer des chambres au dernier moment au prix fort ? –, une augmentation moyenne de 226 % a été relevée, soit 1 033 € au lieu de 317 €. D’autre part, 30 % des établissements ont exigé une réservation minimum de 2 nuitées, allant jusqu’à 5 pour certains ! Ce qui augmente beaucoup le prix moyen du séjour… Que Choisir avait déjà relevé des augmentations lors du Championnat d’Europe de 2016 et de la Coupe du monde 1998 de football.

Le sont-ils vraiment ?

Les industriels de l’apéritif ont revu leurs recettes et proposent de nouveaux produits salés : chips ou soufflés de lentilles ou de pois chiches moins chargés en additifs, « allégés en matière grasse », « riches en fibres »… bref, des produits soi-disant sains. Que Choisir a testé 24 biscuits apéritifs et autres snacks salés « sains » (sticks, crackers, soufflés, etc.) et les a comparés à 3 produits classiques (des chips nature Lay’s, des Curly et des tortillas Doritos). L’analyse de leur composition nutritionnelle, le calcul de leur Nutri-Score avec le nouvel algorithme et une dégustation à l’aveugle ont été effectués. Dommage, les promesses ne sont pas tenues ! De plus, ils coûtent cher et contiennent presque tous de petites quantités d’acrylamide. Trois produits tirent pourtant leur épingle du jeu.

Les grandes marques distancées

Bien qu’un grand nombre de foyers possèdent un lave-vaisselle, difficile de faire l’impasse sur le liquide vaisselle. Que Choisir a testé 17 références toutes marques confondues et note que les fabricants ont fourni de gros efforts pour assainir la composition de leurs produits. Ces derniers contiennent moins de conservateurs et de parfums allergisants et sont réputés rejeter moins de substances nocives dans les milieux aquatiques. À l’exception de deux formules, les résultats sont satisfaisants.

Boostez Internet

Que Choisir explique les technologies et a comparé 5 répéteurs Wi-Fi, 6 systèmes mesh ou « Wi-Fi maillé » et 4 kits CPL destinés à améliorer la qualité de la connexion dans les logement. Leurs performances ont été le critère prédominant, mais on a aussi considéré la facilité d’installation et d’usage.

Balai maniable ou traîneau efficace ?

Que Choisir a testé 15 aspirateurs traîneaux et 16 aspirateurs balais. Ces derniers sont toujours aussi appréciés pour leur maniabilité. Deux références bénéficient de nouvelles fonctionnalités comme une station de recharge aspirante (vidange du réservoir) ou une brosse pour nettoyer les carrelages. Les aspirateurs traîneaux, moins onéreux que les balais, sont aussi considérés comme plus performants. Que Choisir présente les résultats du comparatif entre les modèles selon la catégorie, de quoi faire un choix éclairé.

Peu d’entre eux donnent le sourire

Que Choisir a testé 24 dentifrices pour évaluer leur capacité à prévenir les caries (taux de fluorures), leur respect de l’email (abrasivité) et l’efficacité de leur nettoyage. Des substances problématiques ont encore été relevées : du sodium lauryl sulfate pouvant provoquer des aphtes mais aussi des allergènes, des colorants et, pour deux marques, l’agent blanchissant dioxyde de titane qui est pourtant interdit dans les aliments…. L’article évoque le problème de la chlorhexidine, utilisée contre la plaque dentaire, et qui peut engendrer des résistances microbiennes. L’impact environnemental est également critiquable, à cause des suremballages et des ingrédients nuisibles pour l’écosystème

Plus qu'une simple question de volonté

La voiture pollue, mais le besoin de mobilité empêche bien souvent ceux qui le souhaitent de passer aux transports en commun, comme le montrent les résultats de notre sondage réalisé en ligne en juin 2023 auprès d’un panel de 1 001 personnes représentatif de la population française. Ainsi, 54 % des Français interrogés répondent qu’ils ne peuvent pas aller à leur travail en transports publics en raison d’un service trop irrégulier. Leur insuffisance, criante dans les zones périurbaines et rurales, participe aussi à la fracture territoriale. Qu’en est-il de leur prix ? Pour 87 % des répondants, il ne constitue pas un frein à leur utilisation. Selon les experts, il faut surtout développer les offres alternatives et mener une politique incitative à prendre les transports. La gratuité ne suffit pas.

Starlink fait bouger les lignes

Dans les zones blanches où le haut débit Internet pose problème, Starlink, d’Elon Musk, promet un accès par satellite qui offrirait des débits élevés, un très bon temps de latence à un prix raisonnable, sans quotas ni engagement sur la durée. L’article explique cette technologie qui s’appuie sur un maillage de nombreux satellites à basse altitude, facile à installer et promettant des performances appréciables. Cependant, des défauts subsistent : la nécessité que la zone soit dégagée, la question de la confidentialité (requêtes envoyées à des serveurs américains) mais surtout la pollution spatiale. Les concurrents comme Jeff Bezos d’Amazon avec son projet Kuiper mais aussi certains États désireux de protéger leur souveraineté se lancent aussi dans cette technologie : la guerre des satellites se poursuit…

Un QR code pour remplacer le code-barre

Après presque 50 ans de bons et loyaux services, en 2024, le code-barre va laisser place sur les emballages à des QR codes qui permettront de disposer sur Internet de plus d’informations au sujet d’un produit (date limite de consommation, origine des ingrédients, labels…). La traçabilité devrait en bénéficier. Que Choisir revient sur l’élaboration et l’utilité de ces codes, notamment pour favoriser l’économie circulaire et le recyclage, mais questionne aussi les dérives possibles. En effet, si les marques y voient déjà une opportunité d’augmenter l’« expérience client » et donc des réflexes d’achats supplémentaires, est-ce que des informations « sensibles » comme le Nutri-Score ou des mentions obligatoires telles que les messages sanitaires demeureront bien sur l’étiquette et non relégués sur la Toile parmi d’autres informations ? En effet, les premiers tests démontrent que les clients n’iront pas systématiquement sur le Net… et certains lobbies pourraient en profiter pour dégrader l’accès à certaines informations pourtant essentielles pour le consommateur.

L'autonomie baisse en hiver

Quand les températures chutent, l’autonomie des voitures électriques baisse, pouvant aller jusqu’à un allongement du temps de charge de 40 à 70 % suivant les modèles. Que Choisir détaille le phénomène et propose des conseils précis pour en limiter les effets : conditions de parking, non-utilisation du chauffage dans l’habitacle pour ne pas solliciter la batterie, type de conduite à adopter, pneus spéciaux pour véhicules électriques et à la bonne pression…

Le coup du QR code

Le quishing est une nouvelle variante du phishing (hameçonnage), technique frauduleuse consistant à voler des données personnelles via un SMS, un courriel, etc. Avec le quishing, les escrocs utilisent des QR codes qui cachent un lien vers un site frauduleux. Anne en a fait l’amère expérience sur Le Bon Coin : elle a flashé le QR code qui s’affichait sur la page pour régler son achat, a saisi ses informations bancaires… et s’est fait dérober son argent.

Comment limiter les abus

En septembre 2023, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a réuni tous les énergéticiens, le médiateur national du secteur et les associations de consommateurs. L’intention était d’émettre des recommandations pour améliorer la protection des consommateurs sur ce marché dont les pratiques sont parfois abusives.

Les recharger grâce au soleil

Il est possible de recharger smartphones, tablettes ou ordinateurs grâce à l’énergie solaire. Que Choisir détaille le processus permettant d’améliorer l’efficacité du processus : élévation, période de l’année, angle… Les batteries ou panneaux pliables transportables disposent de cellules photovoltaïques qui réagissent mieux que d’autres ; leur rendement peut différer et leur temps de charge en être rallongé. Les batteries au lithium de nos appareils ont leurs particularités, qu’il faut connaître pour mieux les recharger

Bornes de recharge pour véhicules électriques