Que Choisir Santé N° 43 - octobre 2010

Dossier santé  Pour faire de vieux os

En 1994, l’OMS redéfinit l’ostéoporose. Avant cette date, une personne souffrait d’ostéoporose lorsqu’elle avait eu une fracture due à la fragilisation des os. Depuis, un risque de fracture suffit pour établir une ostéoporose. Ce risque se fonde sur la densité minérale osseuse (DMO) mesuré par ostéodensitométrie. Or, Que Choisir Santé montre, dans ce dossier, que ce critère ne suffit pas, qu’ostéoporose et fracture ne doivent pas être confondues, que d’autres facteurs contribuent à la fragilisation osseuse et que l’ostéodensitométrie n’est pas suffisamment fiable. Pour renforcer ses os, il faut privilégier l’activité physique, le calcium, la vitamine D et pour prévenir les chutes, adopter quelques mesures simples. Enfin, Que Choisir Santé met en garde contre les traitements médicamenteux (biphosphonates, raloxifène, tériparatide etc.) qui n’ont pas tous la même efficacité et comportent des effets secondaires parfois graves.

Editorial  Le cerveau, à la fois puissant et fragile

Une expérience sur des rats nourris à un régime « malbouffe » a montré que non seulement ils avaient grossi mais qu’ils devenaient dépendants à la « malbouffe », comme à une drogue. La nourriture très riche en calories déclencherait dans leur cerveau une réponse addictive, un comportement compulsif. Remis à un régime sain, les rats ont préféré ne pas manger, ils étaient dépendants à la malbouffe. A méditer !

Actualité  Inexium et Mopral montrés du doigt

Aux Etats-Unis, la notice des médicaments antireflux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) comme l’oméprazole (Mopral) ou l’ésoméprazole (Inexium) devrait prochainement être revue et indiquer qu’ils induisent une augmentation du risque de fracture de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale chez les plus de 50 ans prenant de fortes doses de ces médicaments ou à plus d’un an.

Actualité  Brisé le Nice !

Le Nice anglais (National Institute for Clinical Excellence), organisme indépendant chargé de l’évaluation des médicaments au Royaume-Uni, va être démantelé. Une nouvelle commission devrait voir le jour d’ici 2014.

Actualité  L'acupuncture soulage vraiment

D’après une nouvelle étude parue dans le New England journal of medicine, l’acupuncture, vraie ou fausse, soulage vraiment le mal de dos par rapport au fait de ne pas intervenir. Et, pratiquée en complément des traitements conventionnels, elle apporte un bénéfice supplémentaire.

Actualité  Cela augmente le danger

Chez les personnes âgées, la peur de tomber augmente le risque réel de chuter. Des chercheurs ont suivi pendant un an 500 personnes âgées de 70 à 90 ans et mesuré leur risque perçu et leur risque réel. Une sur trois surestime ou sous-estime son risque de tomber. Au final, les « anxieux » (risque perçu élevé mais risque réel faible) ont fait plus de chutes que les « stoïques » (risque perçu faible mais risque réel plus élevé) marquant ainsi l’action protectrice de la psychologie du patient.

Actualité  Le retour du syndrome du lait

Des chercheurs ont observé un retour en force du syndrome Slippy ou « syndrome du lait et des alcalins » aux Etats-Unis. En cause, la forte consommation de calcium sous forme de compléments alimentaires par les femmes ménopausées, à plus de 4 g par jour généralement. Les auteurs rappellent qu’un apport en calcium de 1,2 à 1,5 g par jour est suffisant.

Histoire de Santé  « Courir, c'est ma thérapie contre le cancer »

En avril 2010, Gérard Fayard court le marathon des sables, une épreuve de 250 km dans le désert qu’il termine à la 487ème place sur près de 1 000 participants. Un véritable exploit car moins d’un an auparavant, il était opéré d’un cancer du poumon… Analysant les résultats des principales études sur la question, Que Choisir Santé confirme que la pratique d’une activité physique régulière est bénéfique et recommandable aux malades fatigués par le cancer et les traitements associés. Pour le corps comme pour l’esprit. Par ailleurs, le Dr Bouillet cancérologue indique les activités physiques qui doivent être privilégiées. Des cours sont proposés dans quelques hôpitaux ou par l’intermédiaire de certaines structures citées (Cami etc.).

Décryptage  Peut-être pas

Depuis 2010, la prescription d’une statine (médicament anticholestérol), le Crestor d’AstraZeneca (rosuvastatine), a été élargie par la FDA pour traiter des personnes sans maladie cardiovasculaire apparente ni taux élevé de LDL cholestérol (le « mauvais cholestérol ») mais considérées comme à risque car présentant un taux élevé de protéine C-réactive. Pour certains spécialistes, les recommandations de prescription n’auraient pourtant pas dû être modifiées. D’après le Dr De Lorgeril, les bénéfices de l’étude Jupiter, à l’origine de cet élargissement, ont été exagérés, les résultats biaisés. Les courbes de mortalité ont-elles été biaisées ? Que Choisir Santé réexamine les résultats de l’étude et s’interroge sur l’intérêt réel des statines en prévention primaire…

Mieux se connaître  Mon coeur bat la chamade

Médicament  Toxiques pour les nerfs

Des statines, des antibiotiques et d’autres médicaments peuvent provoquer des neuropathies périphériques c’est-à-dire une atteinte des nerfs périphériques responsables de faiblesse musculaire, de fatigue à la marche, de fourmillements et de douleurs. Que Choisir Santé en dresse la liste.

Gros plan  Demander son dossier médical

Communiquer le dossier médical d’un patient est une obligation pour un établissement de soins et un droit pour le patient, d’après la loi du 4 mars 2002. Pour ce faire, une demande écrite est nécessaire. Que Choisir Santé propose une lettre-type à adresser précisant les points à ne pas oublier.